PHOTOGRAPHIE
ART VISUEL
RATIO
2024 - Présentation publique
Que verraient nos yeux si l'on pouvait voir au-delà de la lumière visible.
Comment sortir de la vision conventionnelle que nous avons du monde extérieur visible et de l'observer sous un autre angle, un autre état d'esprit, d’autres fréquences photoniques.
Les photos présentées révèlent le flux des énergies qui nous entoure et nous interroge.
Sur l'interaction de la lumière sur le rendu et le mouvement de la matière.
RATIO est le titre donné aux thèmes que je présente.
Par définition, un ratio entre deux « choses » est le rapport du premier par le second.
Les kilomètres par heure sont un ratio temporel.
Je propose une rencontre entre matière et lumière.
J'interroge ce que je vois et ce qui pourrait être.
Je me sers du visible pour révéler l'invisible et présenter la lumière qui est derrière l’image.
Paysage du causse du Quercy
MA CAME LOT
Au premier abord, avec un petit format, le visuel semble être une photo.
En observant de plus près, l'on constate que couleurs et texture ressemblent plus à de la peinture.
En agrandissant, on remarque que les sujets dessinent leurs formes et leurs contours par l'enchevêtrement de formes géométriques, plutôt anguleuses.
La perspective se compose de lignes droites et d'aplats successifs de couleurs.
Et si l'on rentre encore plus dedans, l'on découvre alors un monde invisible de personnages, d’animaux, bestiaires et chimères en tout genre.
Il est peut-être bon de rappeler que ces visuels sont conçus pour être projetés (ou imprimés sur support) pouvant aller jusqu'à six mètres de long.
Rentrer dans les détails.
Clic sur la photo.
La base est une photo tirée du réel. Sans photomontage ni ajout d'éléments dans le cadre.
J’ai fabriqué un "filtre biwane" que je pose sur mes clichés. C'est lui qui donne le rythme et le style graphique que j'emploie pour peindre mes thématiques.
Les étapes de créations, choix des sujets, prise de vue, traitement et métamorphoses, sont définies, orientées, manuelles, et laissent de la place à l'invasion du "hasard".
Il ne s’agit pas de reproduction, mais de la construction d’une structure modèle qui emprunte la forme de représentation la mieux adaptée aux objectifs que je me suis fixé.
TERRACOSMOS
Paysage de la terre
Code d'accès
Je place dans l'image un élément sujet de la vision commune où chacun pourra trouver un référent à son réel.
Par exemple, sur le visuel "La sauterelle", celle-ci est le code d'accès lié au réel.
Le visiteur trouve une forme, il l'à reconnait, la nome et la définie. C’est un insecte (inoffensif, consommable) sauteur, posé sur un coucou et qui vit dans les prés.
Le lecteur face à ce qu'il connait est réceptif, il a un référent. (Son cerveau mental est rassuré, il n'a plus peur de ne rien comprendre à l'œuvre).
Le cerveau accepte plus facilement ma proposition d'éléments qui s'étiolent, se diffractent et se métamorphosent en blocs colorés à mesure que l'on s'éloigne du sujet "normal ». Le cerveau accepte de reconnaitre ce trapèze géométrique d’aplat coloré jaune comme une fleur, un coucou.
Ce référent localisé et connu me permet d'exploser l'environnement qui l'entoure sans en perdre sa définition ni son récit.
Ce n'est plus une reproduction fidèle de la réalité, mais les masses colorées par leurs rythmes graphiques et les espaces "vide d'aplat" renforcent la place de chacun dans la composition. Le support, le sol, n'est qu'un aplat noir et profond. Certains y voient de la matière figée, en suspension, dans un vide conducteur sans fond.
Le référent est aussi placé sur des lignes de forces qui vont orienter la direction de la promenade que vont effectuer nos yeux pour parcourir la composition, le paysage.
La sauterelle - Exemple
Le référent tiré du réel me permet de transformer un élément simple en un autre élément simple.
J'épure le sujet et filtre certaines informations pour révéler la beauté naturelle du visible dans l'exaltation de son agencement. De son engagement.
Je déshabille les éléments visuels de leurs signes plastiques. Texture et masse pour la matière, couleurs et intensité pour la lumière, formes et perspectives pour le cadre et la composition. Je ne garde que l'interaction entre lumière et matière.
La force du graphisme et de ses signes, formes, couleurs, textures, lumières, trouvent l'harmonie dans la composition et le récit.
Mes codes couleur sont le bleu nuit et le orange. J'associe les signes chaud et froid comme une dualité qui s'harmonise dans la composition.
Le visuel ne ressemble plus au réel, géométries et couleurs donnent une forme « esthétique », un espace qui habite le cadre, dynamise les lignes de forces, rythme et optimise le cinquième signe plastique, la composition.
Monuments et ambiances
Bientôt sur vos écrans.
PARIS
CONCLUSION
La lumière ne se rend visible que pour se mettre à notre niveau.
Comme un adulte choisit son vocabulaire pour parler à un enfant.
Si la lumière fait l’effort de se mettre à notre niveau en se rendant visible, c’est qu’elle a quelque chose à nous transmettre.
Sinon, pourquoi s’abaisserait-elle à se manifester dans cette glu qu’est la matière ?
Que veut-elle nous dire, ou peut-être, plutôt, nous montrer ?
Non. Le fait d’avoir des yeux n’influe en rien dans la possibilité de voir la vraie nature de la lumière.
Elle existe sans nous, pourquoi veut-elle manifester sa présence et nous interpeller ?
Parfois, des gens me disent : « Si tu as le 06 de la lumière, vas-y, envoie. » Je réponds, « Tu veux et attends que la lumière vienne te visiter alors que toi-même tu n’es pas disposé à faire un seul pas vers elle. Va à sa rencontre, elle viendra te rejoindre. »
Juste un pas vers elle.
Note de l’auteur
Voilà le résultat de ma réflexion sur le sujet de la lumière. Voilà comment ça a inspiré et stimulé ma création. J'ai transposé en image ce que je perçois du mouvement de la lumière.
Le ratio espace/temps est obsolète. Demain nous penserons l’univers dans un rapport lumière/matière. À ce moment et à ce niveau de conscience, notre relation avec le monde extérieur ne fera plus obstacle au respect de notre planète.
Un éclairage visuel sur le monde qui nous entoure. Peut-être la voix pour percevoir et conceptualiser de nouvelles hypothèses.
Et, comme en d'autres temps, d'envisager une autre réalité qui va faire grandir nos consciences.
Biwane
B1
Vous êtes toujours là ?
Vous trouvez le récit pas si perché que ça alors.
Parcourez mes notes et mes référents
Petit lexique à l’intention de ceux qui voient ceux qui voient
Ce ne sont pas des paysages fragmentés.
C'est la lecture d'une géométrie dont la forme présente et définit une onde, un spectre et une nature.
Un prisme qui modèle son environnement. Il génère alors l'algorithme du " Hasard " qui engendre une équation du mouvement. Ça fait comme une machine à voyager dans le temps. On chemine sur l'histoire de l'être et du non-être qui devient et va.
Le spectre colorimétrique nous dévoile la gamme et invite à regarder derrière l'image.
La nature de quelqu'un, c'est son caractère, son état d'âme. Ce vers quoi il tend.
Le processus est donc :
Lumière invisible qui fend le vent jusqu'à atteindre la matière.
À l'instant où la lumière touche la matière et révèle la forme, la texture et la couleur, elle meurt.
L'onde de choc, au lieu de faire une onde comme dans l'eau, génère des géométries qui sont autant d'équations racontant et définissant la sphère matérielle. Sa composition, son rôle, sa fonction et son interaction dans le flux et le reflux des ions.
Quand l'esprit a assimilé ses informations, sans chercher à les stocker ou à les disséquer dans sa connaissance, la faille se montre.
La lumière cesse de se rendre visible à notre fréquence optique et se présente nue. C'est comme si on regardait la nuit avec des lunettes infrarouges. La lumière n'est plus nécessaire pour voir. Le thermique non plus. Bien que le vide de l'espace soit vide (au dire des humains), il parait aussi dense que l'atmosphère. Cette masse présente ne contraint pas la distance au temps. L'abime rayonne de lumière.
Les coins les plus invisibles ou obscurs sont aussi des fabriques de photons et je m'émerveille de la magie. Expression de joie quand l'âme agit.
La lumière
Il y a la lumière qui est un phénomène physique correspondant à un transport d’énergie sans transport de matière.
Puis il y a la matière qui occupe l’espace (le vide) qui absorbe et renvoie la lumière et nous permet de définir forme et distance. La série Ratio nous propose d’imaginer ce qui se passe entre matière visible et lumière invisible.
L'universelle
Les codes visuels étendent leurs racines dans nos systèmes socioculturels, liés à nos rites et valeurs et actives des conventions qui étendent leurs ramifications dans les sphères de l’imaginaire, de l’onirique et du sacré.
Pendant longtemps, dans mes créations, j’introduisais le concept d’humanité bienveillante. Aujourd'hui j’oriente mon intention dans un concept narratif d’universalité.
Le concept d’humanité trouve ses limites dans son mode narratif, car culturellement rattaché à une terre, un peuple, une histoire. On y trouve l’empreinte, la trace, la cicatrice, de l’éducation, la religion, des traditions. Ça s'appelle la culture.
Trouver l’universel dans sa narration, c’est parler aux citoyens du monde, sans barrière idéologique. On touche des valeurs ancestrales, on perçoit quelque chose bien plus grand que nous. Touche-t-on la mémoire cellulaire ?
Évidemment, ça change l’angle d’attaque et le mode narratif mais ça ouvre d’autres portes de réflexions et d’exercices.
Photométrie
Du point de vue physique, il est tout à fait indifférent qu'un rayonnement soit visible ou non.
Avec un capteur approprié, je peux mesurer un flux lumineux invisible à nos yeux. Lumière thermique et infrarouge sont reconnues et acceptées du grand public aujourd’hui. Voir et guérir en posant ses mains sur le mal, voir et retirer le feu avec un mantra, voir l’aura, et guider les entités à retrouver leur chemin pour faire corps avec, voir se manifester le sens du chaos, être utile au mouvement et s’accomplir. Ses gens voient et vive cela ont le capteur approprié. Ils sont comme ceux qui ont des maladies orpheline, rare et génétique.
(Rare ne veut pas systématiquement dire grave. Tout comme la peur n’implique pas systématiquement le danger.)
Ils ont une fréquence, un récepteur ultra-sensible qui augmente leur perception, leur sensibilité à la lumière. Pour eux un canal est naturellement ouvert là où d’autres devront pratiquer pendant des décennies, voire des vies, avant d’y parvenir.
Les choses que l’on voit ne sont que les ombres des choses que l’on ne voit pas.
Depuis mes débuts de photographe, j’explore mon, notre, rapport à l’image.
Je ne peux pas montrer l'invisible.
Je peux dévoiler que notre perception est limitée.
Et nous savons que notre perception du monde extérieur est proportionnelle à ce que l'on peut en accepter.
Les tableaux sont initialement conçus pour des projections vidéo sur un format pouvant aller de 6 à 10 mètres de large.
Pour un tirage papier, le format minimum de 120 x 80 s'impose.